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Reconstruire l’intimité après une relation abusive

Toute relation abusive, qu'elle soit avec un parent, une sœur ou un partenaire amoureux, laisse des cicatrices. Aller de l’avant dans sa vie peut déjà sembler insurmontable, sans parler de jeter les bases d’une nouvelle relation saine.

Guérir ensemble : visualisation du parcours de reconstruction de l’intimité après une violence.

La violence prend de multiples formes, tout comme la guérison. Votre parcours de reconstruction peut être radicalement différent de celui que d’autres attendent de vous. De nombreuses personnes ayant subi des violences sont effrayées à l’idée de nouer de nouvelles relations saines—n’ayez pas peur de demander de l’aide si vous en ressentez le besoin.

Trauma dû aux violences émotionnelles et physiques

La violence—émotionnelle, physique, et sexuelle—est un problème mondial. Beaucoup souffrent derrière des portes closes. Pour quitter une relation abusive, il vous faut reconnaître que la situation est abusive. À force, celles qui vivent dans la violence finissent par croire que ce comportement est normal. Avant de pouvoir envisager de changer de situation, il faut en accepter la réalité.


Les victimes de violences ont l’impression d’être piégées avec leur agresseur—souvent parce que celui-ci les isole. On peut avoir peur de n’avoir aucun endroit où aller après le départ, ce qui paralyse de nombreuses personnes.

Une fois la décision prise de partir, votre sécurité doit rester la priorité. Celle-ci varie selon chaque cas, mais voici quelques éléments à prendre en compte :

  • Soyez prudente sur ce que vous révélez. N’informez pas votre agresseur de votre intention de partir, il cherchera sûrement à vous en empêcher. Prévenez une personne de confiance si possible. Si jamais votre plan n’aboutit pas, elle saura que quelque chose ne va pas.
  • Soyez préparée. Préparez un sac pour pouvoir partir dès que vous le souhaitez ; si vous prenez une voiture, faites le plein d’essence—tout ce qui est nécessaire pour pouvoir bouger rapidement.
  • Répétez votre plan d’évasion. Sachez précisément quoi faire ; si vous êtes surveillée, assurez-vous d’avoir assez de temps pour sortir avant que votre agresseur ne vous atteigne.
  • Ayez une destination. Même une idée approximative vaut mieux que rien. Vous atteindrez plus rapidement un endroit sûr.

De nombreuses ressources existent pour accompagner les victimes—hébergements, lignes d’écoute, programmes d’insertion, groupes de soutien. Renseignez-vous sur votre secteur et utilisez ces dispositifs autant que possible.


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Bâtir un réseau de soutien

Les victimes de violence sont souvent coupées de leurs proches—famille, amies, collègues. Cela complique sont maintien ou la reconstruction des liens. Commencez petit : contactez une personne et voyez où cela mène. Puis essayez avec une autre, puis une autre…


Dur de tendr la main, mais c’est nécessaire. Vous méritez du soutien. Il n’y a aucune honte à en avoir besoin, continuez jusqu’à ce que vous l’obteniez. Les personnes dont on a été isolée, famille ou amies, peuvent vous venir en aide. Sinon, il existe des groupes de soutien pour cela.

Parfois, la thérapie est le meilleur point de départ. Certaines préfèrent un accompagnement individuel, d’autres le format collectif. Les groupes de soutien, axés sur les personnes issues de contextes difficiles, donnent accès à de l’écoute, de la sécurité et de la solidarité. Hélas, tout le monde n’y a pas accès.

En cas d’accès limité aux foyers ou programmes, pensez aux groupes et séances de soutien en ligne. De nombreuses plateformes existent peu importe la localisation.

Solutions virtuelles de soutien : explorer les groupes et la thérapie en ligne quand l’accès aux refuges est limité


Thérapie

Entamer une thérapie est souvent déstabilisant. On se blâme, on ne comprend pas pourquoi on a été si mal traitée. Ce sont de vraies questions, auxquelles la thérapie peut aider à répondre. Le travail vous incombe, mais un·e bon·ne thérapeute pourra vous guider. Il faudra parfois plusieurs essais pour trouver la personne qui vous convient. N’abandonnez pas.

Malheureusement, la thérapie est encore stigmatisée dans certains endroits. Cela décourage de chercher de l’aide, alors qu’elle est cruciale pour dépasser les traumas passés. Un·e thérapeute aide à structurer vos pensées et cheminer vers la guérison. Affronter clairement émotions et souvenirs douloureux est difficile ; se faire accompagner rend le processus plus fluide.

Votre thérapeute n’est pas votre amie, elle est là pour vous soutenir. Souvent, cela signifie vous aider à déterrer toutes les émotions enfouies et à les regarder en face. C’est en les affrontant qu’on peut s’en débarrasser.

Que vous choisissiez une thérapie individuelle ou une thérapie de groupe, il est plus facile d’avancer entourée de personnes capables d’écouter et de comprendre. Les survivantes partagent une expérience précieuse. Se sentir moins seule fait beaucoup. Certaines structures proposent des séances gratuites, d’autres non. Si, pour une raison quelconque, la démarche vous semble impossible, de nombreuses ressources en ligne existent—livres, podcasts—pour amorcer une évolution mentale salutaire.

Pensez à vous d’abord

On ne bâtit pas une relation stable sur une fondation brisée. Vous aurez peut-être envie de vous lancer très vite dans une nouvelle relation pour « retrouver » la personne que vous étiez, mais ce n’est pas si simple. Un nouvel amour peut détourner l'attention de votre besoin de guérir.

Cela dit, recréer du lien est essentiel pour guérir pleinement. Vous avez besoin d’un entourage digne de confiance. Identifier les personnes fiables est la partie difficile—cela prend du temps et parfois l’accompagnement d’un·e pro. C’est le moment de veiller à votre santé mentale et physique, et de la placer en priorité.

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Commencer une nouvelle vie

Après un vécu traumatisant, s’ouvrir à l’autre et être vulnérable n’est pas inné. Parfois vous vous en voulez de ne plus réussir à donner ou recevoir de l’amour.

Ouvrir son cœur après la violence fait partie du processus de guérison, mais chaque chemin est unique. S’exposer à la vulnérabilité de l’intimité fait peur, plus encore si cela vous rappelle de mauvais souvenirs.

En ne sachant pas identifier une relation saine, il arrive d’enchaîner sur une autre relation toxique. Pour détecter la violence et poser des limites, il faut d’abord retrouver estime, amour et confiance en soi.

Travailler sur les limites

En contexte de violence, on perd tout repère de limites et de respect de soi. Quand vos limites sont sans cesse bafouées, elles deviennent floues. Selon Bridget Levy, conseillère clinicienne certifiée, toutes les relations saines reposent sur des limites, et c’est bénéfique.


Avoir des limites claires, ce n’est pas simplement fixer des règles, c’est instaurer du respect mutuel. En respectant les limites des autres, vous leur montrez comment respecter les vôtres. Plus votre définition des limites est limpide, plus cela aide vos proches et vous-même. Même si ce n’est pas toujours facile, l’honnêteté reste la meilleure politique face à ce que vous ressentez dans une relation en progression.

Définir ses limites commence par identifier ce qu’est une relation saine pour vous : vos valeurs, vos besoins, vos désirs. Qu’est-ce qui vous met mal à l’aise, et pourquoi ? Poser l’intention, c’est une chose, l’appliquer, c’en est une autre. Les limites non tenues s’expriment souvent par des généralités comme « toujours » ou « jamais », qui ne sont pas réalistes. Au début, vos mots et actions ne correspondront pas forcément à vos ressentis. Comme toujours, on apprend par l’expérience, en ajustant sa compréhension et en éduquant les autres quant à la façon dont on souhaite être traitée.

Après une relation abusive, la vulnérabilité est accrue. Vous êtes habituée à ce que vos besoins ne soient pas entendus, à l’absence de respect, au désespoir. Parfois, vous aurez envie d’être avec quelqu’un qui est l’opposé parfait de votre agresseur. Mais l’opposé n’est pas toujours mieux. Accordez-vous le temps de vous retrouver et de comprendre ce qu’il vous faut réellement pour aller bien : cela fera une différence le moment venu de choisir une nouvelle partenaire.

Effets à long terme

La violence laisse des cicatrices, pas seulement physiques. Il faut du courage et du temps pour guérir d’un traumatisme psychique. De nombreuses personnes souffrent de crises d’angoisse ou même de syndrome de stress post-traumatique (SSPT) après des violences.

Les crises d’angoisse peuvent prendre des formes diverses, selon de multiples nuances du vécu émotionnel, psychologique et physiologique de la personne.

Les symptômes du SSPT incluent :

  • Des souvenirs intrusifs et répétitifs, y compris des flashbacks et cauchemars
  • L’évitement de certains sujets ou lieux qui rappellent ou déclenchent le trauma
  • Des pensées négatives, de la dépression, un sentiment de désespoir
  • Des réactions physiques et émotionnelles exacerbées à des situations ordinaires


Les survivantes de violences sexuelles peuvent ressentir des crises d’angoisse ou du SSPT dans les situations intimes. Corps et esprit réagissent comme à l’époque des violences.

Les blessures traumatiques ne sont pas forcément limpides ou logiques. Parfois, on ne réalise même pas avoir subi un acte violent. Ceci peut se traduire par une vie sexuelle non épanouie, des difficultés à ressentir du désir ou atteindre l’orgasme, voire par des dysfonctions sexuelles.

Rencontrer une nouvelle partenaire

La rencontre amoureuse, c’est comme un apprentissage express de l’autre—on découvre ses goûts, ses films préférés, ses plats, ses endroits favoris. Mais ce qui se cache sous la surface demande du temps à se révéler.

Partager ses expériences passées fait partie de la découverte de l’autre. À un moment donné, il faudra aborder le sujet du traumatisme pour mieux se comprendre. Si vous prenez le risque, et qu’elle sait faire preuve de compassion, une vraie confiance pourra s’installer. Plus vos amies et amantes connaissent votre histoire, plus vous serez à l’aise ensemble.

Si quelque chose vous gêne, ou si vous n’aimez pas la façon dont vous êtes traitée, essayez de l’exprimer. Soyez douce envers vous-même. Cela aide à établir les bases d’une communication saine. Rappelez-vous que la communication va dans les deux sens. Si vous détectez des comportements toxiques, l’attitude la plus saine est de s’éloigner.


Si votre nouvelle partenaire ne comprend pas votre situation, et vous fait culpabiliser, sachez vous en éloigner et écoutez comment cela vous affecte. Les petites transgressions, apparemment bénignes, sont parfois des signes que la personne est nuisible pour vous. Écoutez-vous et éloignez-vous si nécessaire.

Au début d’une nouvelle relation, on ignore plus facilement les signaux d’alerte ou l’on pardonne ce qui est discutable. Même si cela paraît cliché, faites confiance à votre intuition. Elle est la réaction de votre corps, plus rapide que votre esprit, face à des signaux déjà identifiés. Suivez votre instinct—il a souvent raison.

Accordez-vous du temps

L’intimité est complexe, même sans trauma passé. S’ouvrir à une nouvelle personne peut sembler impossible, alors donnez-vous du temps et de la patience—vous méritez la bienveillance, de la part des autres et de vous-même. Il y aura des défis ; parfois il vous faudra même redécouvrir ou redéfinir votre sexualité à la lumière d’une relation plus saine.

Peu importe la complexité de votre situation actuelle, il existe de bonnes personnes qui peuvent vous aider. Souvent, le premier pas est le plus difficile. Si vous subissez des violences ou venez de quitter une situation abusive, trouvez quelqu’un à qui parler. Sur le chemin de la reconstruction, vous vous sentirez de plus en plus forte et commencerez à guérir.

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https://www.cosmopolitan.com/uk/love-sex/relationships/a19837728/new-relationship-after-domestic-abuse/
https://psychcentral.com/blog/how-to-heal-after-an-abusive-relationship/
https://everydayfeminism.com/2018/09/love-yourself-emotionally-abusive-relationship/
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