Infection urinaire
Une infection urinaire, ou IU, est une infection bactérienne généralement causée par des bactéries gastro-intestinales ayant migré du tractus anal vers le système urinaire. Cette affection est inconfortable et douloureuse et, si elle n’est pas traitée, peut entraîner des lésions rénales.
Beaucoup de femmes connaissent une infection urinaire au moins une fois dans leur vie. C’est une infection bactérienne courante, qui peut être facilement traitée avec des antibiotiques et des remèdes naturels. Toutefois, elle doit être prise au sérieux, car ses complications potentielles peuvent être graves.
Causes et classification
L’infection urinaire (IU) est une affection répandue qui peut toucher toutes les parties du système urinaire (reins, vessie, uretères et urètre). Tout le monde peut développer une IU, mais les femmes y sont plus sujettes en raison de leur anatomie.
L’infection urinaire est généralement causée par la bactérie E. coli, abondante dans le gros intestin. D’autres agents possibles incluent proteus mirabilis et klebsiella pneumoniae. Si des bactéries indésirables atteignent l’urètre, l’infection peut remonter le système urinaire. Beaucoup de personnes connaissent une infection urinaire au moins une fois dans leur vie. La gravité de l’affection dépend de la progression des bactéries, et les IU sont classées en différents types selon le niveau du système urinaire touché.
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Types d’IU :
- Cystite, ou infection bactérienne de la vessie. Ce type d’IU provoque une gêne ou des douleurs à la miction, ainsi qu’un besoin fréquent d’uriner. On peut également observer un changement de couleur et de transparence des urines, du sang dans les urines et une douleur dans le bas-ventre.
- Prostatite, ou infection bactérienne de la prostate. Les symptômes fréquents sont des douleurs dans l’aine, des mictions douloureuses et difficiles, du sang dans les urines et un besoin fréquent et urgent d’uriner. Elle concerne surtout les hommes de moins de 50 ans.
- Urétrite, ou infection bactérienne de l’urètre. L’urétrite provoque une sensation de brûlure à la miction et des écoulements par l’urètre. Certaines personnes ressentent aussi l’impression ne pas pouvoir uriner complètement.
- Pyélonéphrite, ou infection bactérienne des reins. C’est la forme la plus dangereuse d’IU, qui survient généralement lorsqu’une infection n’a pas été traitée ou chez les personnes immunodéprimées. Elle peut entraîner des lésions rénales (allant jusqu’à une insuffisance rénale aiguë) et une infection chronique. Si les bactéries atteignent les reins, la malade risque d’avoir de la fièvre, des frissons, des nausées, des vomissements et des douleurs dans le haut du dos.
Toute infection peut devenir dangereuse sans prise en charge. Soyez attentive aux premiers symptômes et consultez rapidement en cas de doute.
Prévalence et risques d’une infection urinaire
Les infections urinaires sont plus fréquentes qu’on ne le pense. Des chercheurs britanniques ont étudié près d’un million de personnes pendant dix ans et ont constaté que 21 % des participantes avaient eu au moins une IU pendant cette période. Les plus touchées étaient les femmes et les personnes âgées.
De nombreux facteurs peuvent augmenter le risque d’infections urinaires : être une femme (et donc avoir un urètre plus court) ou s’essuyer d’arrière en avant après être allée aux toilettes, ce qui peut amener des bactéries de l’anus vers l’urètre.
Autres facteurs augmentant le risque d’IU :
- Un système immunitaire affaibli—si votre corps a subi un stress, il a moins de ressources pour lutter contre les bactéries. Cela augmente les risques d’infection urinaire. Les causes principales sont le diabète, l’obésité, les traitements immunosuppresseurs, les maladies sexuellement transmissibles et les autres infections virales ou bactériennes.
- Les changements hormonaux—une chute brutale d’œstrogènes augmente le risque d’infection. Les femmes ménopausées ou enceintes sont plus exposées aux IU en raison des fluctuations hormonales. En savoir plus sur les changements hormonaux ici.
- L’activité sexuelle—l’infection urinaire peut survenir lors de rapports, quand les bactéries migrent de l’anus vers l’urètre par contact avec les organes génitaux. Le sexe non protégé augmente aussi le risque à cause des modifications du pH et de la flore bactérienne vaginale. En savoir plus sur la sécurité sexuelle ici.
- Certaines méthodes de contraception—l'utilisation d’un diaphragme comme contraceptif augmente le risque d’IU chez la femme, tout comme l’utilisation de préservatifs avec spermicide.
- L’utilisation d’une sonde urinaire—il s’agit d’un tube flexible inséré dans l’urètre pour recueillir l’urine lorsque la miction n’est pas possible. L’utilisation d’une sonde urinaire augmente considérablement le risque d’IU, notamment pendant la grossesse. Le respect des règles d’hygiène est crucial pour éviter l’infection.
Questions fréquentes
Le froid provoque-t-il des infections urinaires ?
On vous a peut-être dit d’éviter de vous asseoir à même le sol froid et de couvrir le bas du dos en hiver. Si le froid ne cause pas d’infections bactériennes, il peut les favoriser. Lorsqu’il fait froid, le corps concentre ses efforts pour alimenter ses organes vitaux en sang et en oxygène, ce qui augmente la circulation dans ces organes. Les reins travaillent alors davantage pour filtrer le sang et produire plus d’urine. Sans une hydratation adaptée, le corps fonctionne moins bien et le risque que des bactéries remontent le système urinaire s’accroît.
Uriner après un rapport sexuel prévient-il l’infection urinaire ?
Beaucoup pensent qu’uriner après un rapport sexuel prévient les infections urinaires. Il existe peu d’études sur le sujet, mais uriner permet effectivement d’éliminer les bactéries de l’urètre. Le rapport sexuel augmente le risque d’IU car il favorise la présence de bactéries près de l’urètre. Cependant, uriner après un rapport n’est efficace que si cela est fait dans les 30 minutes suivantes.
Même si les femmes sont plus sujettes à l’infection, les médecins recommandent également aux hommes d’uriner après un rapport. Cela n’est pas un remède miracle : uriner après un rapport ne prévient ni la grossesse ni la transmission des MST. Pratiquez toujours une sexualité protégée !
Traitements courants
Une infection urinaire peut souvent être soulagée par des remèdes naturels, mais il est important de consulter un·e professionnel·le de santé pour vérifier que la bactérie n’a pas progressé et éviter une infection chronique. Une analyse d’urine permet d’évaluer la gravité de l’infection. Le traitement médical le plus courant est une cure d’antibiotiques assortie d’une hydratation accrue pour éliminer les bactéries. Si vous ressentez des douleurs, des antalgiques peuvent être proposés.
Certain·es spécialistes recommandent de boire du jus de canneberge ou de prendre des gélules de tanin. Le tanin est un polyphénol naturel présent dans la canneberge, qui empêche E. coli d’adhérer aux parois de la vessie et de l’urètre.
Prévenir les IU
Bien qu’elles se soignent facilement, « mieux vaut prévenir que guérir ». Une infection urinaire peut entraîner des complications telles qu’un rétrécissement de l’urètre, des lésions rénales, une infection chronique, des risques pendant la grossesse, voire une septicémie. Que faire pour prévenir une IU ?
- Restez bien hydratée—l’urine a des propriétés antibactériennes limitant l’adhésion des bactéries aux parois du système urinaire. N’attendez pas pour uriner : uriner fréquemment aide à éliminer les bactéries.
- S’essuyer d’avant en arrière—après être allée aux toilettes, essuyez-vous toujours de la vulve vers l’anus pour éviter d’apporter des bactéries de l’intestin vers l’urètre.
- Renforcez votre système immunitaire—le corps combat naturellement bactéries et virus. Un système immunitaire affaibli rend plus difficile la défense de l’organisme. Un bon sommeil, une alimentation équilibrée et l’activité physique régulière sont essentiels.
- Pratiquez une sexualité protégée—lors d’un rapport avec un nouveau partenaire, utilisez des préservatifs et n’oubliez pas d’uriner et de vous laver après.
- Évitez le lavage excessif de la zone intime—les produits agressifs peuvent détruire les bonnes bactéries et favoriser les mauvaises. Une bonne hygiène est importante, mais le vagin est auto-nettoyant grâce à sa flore bactérienne : inutile d’en faire trop.
Réduisez vos risques d’IU en pratiquant le sexe protégé, en restant hydratée et en maintenant une bonne hygiène intime.
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