Nouveau ! Connectez-vous pour gérer votre compte, consulter vos enregistrements, télécharger des rapports (PDF/CSV) et voir vos sauvegardes. Connectez-vous ici !
Partager cet article :

Ce n’est pas mes règles – pourquoi est-ce que je saigne ?

Contraceptifs, IST, début de la ménopause—de nombreuses conditions peuvent provoquer un saignement vaginal à tout moment du cycle menstruel. Un diagnostic précis permettra de choisir le traitement le plus adapté pour vous.

Comprendre les saignements inexpliqués : trouver des réponses au-delà du cycle menstruel.

Le plus souvent, des saignements vaginaux entre les règles, appelés métrorragies ou saignements intermenstruels, ne sont pas préoccupants. Les causes les plus courantes sont la ménopause et la contraception hormonale (surtout pendant les trois premiers mois d’utilisation). Mais ce ne sont pas les seules raisons possibles.


Si le saignement entre les règles est léger, on parle de « spotting » ou de « saignement de rupture » ; s’il est inhabituellement abondant, on utilise le terme médical ménorragie.

Si vous souffrez fréquemment de saignements intermenstruels, cela est considéré comme anormal et doit être examiné.

Contraception hormonale

Les contraceptifs hormonaux utilisent des hormones pour prévenir une grossesse. Cela inclut le dispositif intra-utérin (DIU), le patch contraceptif, l’anneau vaginal, la pilule contraceptive et l’implant contraceptif.

La contraception hormonale est une cause fréquente de saignements entre les règles. Cependant, cela se produit généralement uniquement pendant les trois premiers mois, le temps que votre corps s’habitue. Si le saignement est très abondant ou dure plus de 3 mois, consultez votre médecin. Le passage à un autre moyen de contraception peut souvent résoudre le problème.

Des saignements peuvent aussi survenir si la contraception hormonale n’est pas utilisée correctement. Par exemple, un oubli de pilule ou un problème avec le patch contraceptif peuvent entraîner des saignements.

Naviguer les changements de la ménopause : comprendre les irrégularités pendant la ménopause


Irrégularités ménopausiques

La ménopause, ou fin des menstruations, marque la fin de la capacité reproductive d’une femme. Ce processus naturel survient lorsque les ovaires vieillissent et produisent moins d’hormones reproductives. Le corps commence alors à changer. L’un des signes les plus marquants est la perte des follicules ovariens actifs (qui produisent et libèrent les ovules, déclenchant ainsi les règles et assurant la fertilité). Lorsque les ovaires ne sont plus actifs, les règles disparaissent.

La période pendant laquelle vos hormones commencent à changer en vue de la ménopause s’appelle la périménopause. Cette phase peut durer de quelques mois à plusieurs années. Pendant cette période, de nombreuses femmes rencontrent certains des symptômes suivants :

  • cycles menstruels irréguliers
  • règles tardives (il est possible de sauter un ou plusieurs cycles)
  • saignements plus importants ou plus légers que d’habitude
  • bouffées de chaleur et sueurs nocturnes
  • insomnies
  • sécheresse vaginale


Chez certaines femmes, la ménopause peut débuter dès 42 ans, mais la majorité l’atteint autour de 50 ans.

Que se passe-t-il vraiment ?

Les ovaires produisent des œstrogènes et de la progestérone—les deux principales hormones qui régulent le système reproducteur, le cycle menstruel et la fertilité. Deux autres hormones, la LH (hormone lutéinisante) et la FSH (hormone folliculo-stimulante), régulent aussi la reproduction. Avec l’âge, les ovaires diminuent leur production d’hormones, et la LH tout comme la FSH ne vont plus réguler ces taux comme auparavant.

D’abord, la production de progestérone diminue. Le cycle menstruel se modifie alors : les saignements deviennent moins réguliers, parfois plus abondants ou plus longs. Un flux abondant peut provoquer une anémie—c’est-à-dire un manque de globules rouges—pouvant entraîner fatigue et faiblesse. Une cure de fer peut aider à corriger ce trouble.

Ensuite, les cycles d’œstrogènes changent également. La production augmente fortement puis chute brutalement. Lors de l’hypoestrogénie (hausse brutale des œstrogènes), certaines femmes ressentent une tension dans la poitrine ou le bas-ventre, similaire à celle qui précède les règles, accompagnée d’irritabilité et d’hypersensibilité.

Ces variations hormonales peuvent entraîner des règles abondantes, voire des saignements entre les cycles. Cette période de vie peut être difficile à gérer car, en plus de la charge émotionnelle liée à la fin de la fertilité, les cycles deviennent imprévisibles et il n’est plus possible de savoir quand les règles vont survenir.


Il est bon d’avoir toujours des serviettes ou des tampons en réserve.

Au fil du temps, la production d’œstrogènes cesse totalement, et les règles disparaissent. La ménopause est définie lorsque l’absence de règles dure depuis 12 mois—la transformation de la périménopause est complète. Cependant, certains autres symptômes, comme les bouffées de chaleur, peuvent persister plusieurs années.

Endométriose

À la puberté, après la stabilisation hormonale, les règles deviennent en général plus régulières. L’hémorragie menstruelle survient une fois par cycle, avec des cycles en moyenne de 28 jours (mais cela varie pour chaque femme). Des cycles de 21 à 40 jours sont aussi considérés comme normaux. Habituellement, des règles durant entre 3 et 6 jours sont considérées comme normales, mais il peut y avoir des variations.

Si vous saignez en dehors de ces repères, consultez votre médecin ou votre gynécologue. Cela peut évoquer une pathologie appelée endométriose, où le tissu endométrial—normalement situé dans l’utérus—se développe à l’extérieur.

L’endométriose atteint le plus souvent les ovaires, les trompes et les tissus pelviens internes. Dans de rares cas, le tissu endométrial peut aller au-delà du pelvis. Il agit alors comme du tissu utérin normal : il s’épaissit, se dégrade et saigne à chaque cycle. Mais comme ce tissu est hors de l’utérus, il n’est pas évacué et reste piégé.

Ce trouble peut aussi toucher les ovaires. Quand c’est le cas, des kystes appelés endométriomes se forment. Les tissus environnants peuvent être irrités, pouvant entraîner des adhérences—bandes fibreuses anormales qui lient les organes et tissus pelviens entre eux.

Les symptômes incluent des saignements intermenstruels, des douleurs après les rapports sexuels et des règles abondantes. Mais l’endométriose peut aussi être asymptomatique, d’où l’importance des contrôles réguliers chez votre médecin. On ne guérit pas l’endométriose, mais elle se gère. Les options thérapeutiques sont multiples : antidouleurs, traitements hormonaux, chirurgie si besoin. Votre médecin saura vous guider vers la solution la mieux adaptée.

Exploration du lien entre saignements intermenstruels et IST


IST et saignements intermenstruels

Les infections sexuellement transmissibles (IST) se manifestent de diverses façons chez la femme et peuvent être discrètes, voire confondues avec des processus physiques banals. L’un des symptômes possibles est le spotting intermenstruel.


D’autres signes d’IST sont douleurs pendant les rapports sexuels, pertes vaginales inhabituelles (couleur ou odeur), douleurs pelviennes, brûlures à la miction et/ou différents types de lésions génitales ou anales.

Les IST surviennent après des rapports avec un partenaire infecté sans protection. Les facteurs de risque incluent l’usage de drogues à risque et la multiplicité des partenaires.

Que vous pensiez avoir une IST ou non, il est toujours recommandé de consulter votre médecin et de faire des dépistages réguliers en centre spécialisé. Une fois diagnostiquées, la plupart des IST se soignent très bien. Il est néanmoins crucial que les deux partenaires suivent le traitement pour éviter la réapparition des infections et la contamination d’autres personnes. Si vous n’avez pas d’IST, un test négatif fiable est toujours utile et rassurant.

Saignements liés à la grossesse

Des saignements entre les règles peuvent parfois être associés à une grossesse précoce, une grossesse extra-utérine, une fausse couche ou une grossesse molaire.

Une femme enceinte sur quatre présente des métrorragies (saignements utérins anormaux) au premier trimestre. Ces saignements peuvent avoir différentes causes et conséquences au cours de la grossesse, c’est pourquoi un diagnostic précis est essentiel.

Lorsque l’œuf fécondé s’implante dans la muqueuse utérine (environ 7-8 jours après la fécondation), de petits saignements sont fréquents et ne modifient pas le déroulement de la grossesse.

Une grossesse extra-utérine survient quand l’œuf s’implante et se développe dans une trompe au lieu de l’utérus. Cela provoque des pertes noirâtres, accompagnées de fortes douleurs dans le bas ventre, avant même la date présumée des règles, parfois confondues avec celles-ci.

La grossesse extra-utérine est très dangereuse pour la mère, alors n’hésitez pas à appeler le SAMU ! Ne laissez pas passer—cette situation ne se résout jamais seule. Malheureusement, une grossesse extra-utérine menace la vie de la mère et n’aboutit jamais à un accouchement.


La grossesse extra-utérine doit être prise en charge immédiatement, médicalement ou chirurgicalement, pour éviter une lésion définitive de la trompe.

Une fausse couche correspond à l’interruption spontanée de la grossesse, avant la 20ème semaine, avec perte du fœtus. Environ 15 % des grossesses s’interrompent ainsi, parfois sans même que la femme ait su qu’elle était enceinte. Cela se manifeste souvent par des saignements accompagnés de douleurs dans le bas ventre. Les fausses couches ont de multiples causes médicales, souvent hors de contrôle. S’informer sur les facteurs de risque peut aider à la prévention ou à mieux comprendre pourquoi cela arrive.

Des saignements bruns foncés à rouge vif au premier trimestre peuvent aussi être le signe d’une grossesse molaire (môle hydatiforme), une complication rare caractérisée par la croissance anormale des cellules placentaires (trophoblastes).

On distingue deux types de môle :

Môle complète (ou môle hydatiforme complète) : le tissu placentaire est gonflé, formant des kystes, sans embryon—juste du placenta transformé en multiples kystes.

Môle partielle (ou môle hydatiforme partielle) : du tissu placentaire normal se développe avec du tissu anormal. Un fœtus peut commencer à se développer mais n’est pas viable et sera souvent expulsé prématurément.

Dans les deux cas, l’œuf ne dispose pas de matériel génétique complet ; la grossesse se termine par une fausse couche.

Après une interruption volontaire de grossesse

Des saignements irréguliers peuvent aussi survenir après un avortement, qu’il soit médicamenteux ou chirurgical.

Le saignement après une IVG est normal. Il ressemble aux règles mais il s’agit en fait de l’expulsion des tissus restants de la grossesse.


Certaines femmes ne saignent pas du tout après un avortement et n’auront de pertes qu’à leurs prochaines règles.

L’IVG médicamenteuse consiste à prendre deux comprimés. Le premier, souvent administré à l’hôpital ou en clinique, fait se détacher la muqueuse utérine pour empêcher le développement de la grossesse. Certaines femmes saignent déjà après ce premier comprimé.

Le second est pris à la maison. Il provoque l’expulsion du contenu utérin. Le saignement commence entre 30 minutes et 5 heures après. Il devient plus abondant avec parfois des caillots. Après quelques heures, il diminue et ressemble à des règles classiques.

La plupart des femmes saignent immédiatement après une IVG chirurgicale. Chez d’autres, ce n’est qu’après 3 à 5 jours. En général, le flux est plus léger que des règles. Le saignement peut s’arrêter ou durer jusqu’au prochain cycle, en devant devenir moins abondant.

Il est courant de saigner une à deux semaines après une IVG, quelle qu’en soit la méthode. Si vous avez des inquiétudes, contactez votre médecin.

Cancer du col de l’utérus

Même si le spotting est normal et fréquent, il ne doit pas être négligé, car un saignement intermenstruel peut aussi être un signe de cancer du col de l’utérus. Rare chez les jeunes, ce cancer survient surtout à partir de 35 ans.

En cas d’aggravation, d’autres signes d’alerte apparaissent :

  • règles plus longues et/ou plus abondantes
  • saignements après un rapport sexuel
  • saignements après la ménopause
  • saignements après un examen pelvien
  • saignements provoquant anémie, vertiges, fatigue


Si vous présentez l’un de ces symptômes, parlez-en à votre médecin, même s’ils s’avèrent bénins. Mieux vaut prévenir que guérir.

Plus les cellules précancéreuses ou cancéreuses sont détectées tôt, meilleurs sont les chances de prévention ou de guérison.

Autres causes

Polypes, fibromes et autres tumeurs utérines bénignes peuvent aussi entraîner des saignements hors règles, tout comme une perte ou une prise de poids brutale, des chutes, des blessures, voire des rapports sexuels très intenses et violents.

Les modifications du cycle menstruel peuvent aussi être déclenchées par certaines maladies chroniques comme le diabète ou un stress intense. Chez l’adolescente, le cycle n’est pas encore stabilisé, donc les saignements à la puberté ne suivent pas encore un rythme ni une régularité stricts.

Il est important d’apprendre à connaître votre corps et d’identifier votre cycle régulier. Utilisez notre application pour suivre votre cycle—WomanLog facilite le repérage des symptômes et des anomalies. Si les gênes persistent, vous disposerez d’informations précises à partager avec votre médecin, ce qui l’aidera à déterminer la meilleure solution pour vous.

Vous pouvez suivre vos règles avec WomanLog. Téléchargez l’application WomanLog dès maintenant :

Télécharger dans l’App Store

Disponible sur Google Play

Partager cet article :
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Symptomes/Fiche.aspx?doc=saignements-dehors-regles-symptome
https://www.santemagazine.fr/sante/maladies/maladies-gynecologiques/toutes-les-causes-de-saignements-entre-les-regles-326109
https://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/endometriosis/symptoms-causes/syc-20354656
https://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/molar-pregnancy/symptoms-causes/syc-20375175
https://www.healthline.com/health/period-after-abortion
https://www.futura-sciences.com/sante/dossiers/medecine-menopause-detail-1340/page/3/
https://www.unitypoint.org/livewell/article.aspx?id=13df80b7-fb1c-4fd6-83de-2ff05a178b81
https://www.cancer.net/cancer-types/cervical-cancer/symptoms-and-signs
https://kidshealth.org/en/teens/aub.html
https://menopause.northwestern.edu/content/how-hormone-depletion-affects-you
https://www.healthline.com/health/menopause#symptoms
https://www.mayoclinic.org/healthy-lifestyle/womens-health/in-depth/menstrual-cycle/art-20047186
https://www.healthline.com/health/endometriosis#treatment
https://www.medicinenet.com/menstruation/article.htm
https://www.nhs.uk/conditions/periods/
https://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/anemia/symptoms-causes/syc-20351360
https://www.webmd.com/a-to-z-guides/understanding-anemia-basics#1
https://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/molar-pregnancy/symptoms-causes/syc-20375175
https://www.healthline.com/health/miscarriage#miscarriage-with-twins
Advertisement


Quelques jours avant le début de vos règles, ressentez-vous des envies de manger ? Votre estomac gargouille-t-il seulement quelques heures après un repas ? Avez-vous souvent faim et êtes-vous irritable ? Tous ces symptômes peuvent s’expliquer par une sensibilité à l’insuline diminuée avant le début de vos règles. Dans cet article, nous étudierons le lien entre les niveaux d’insuline et le cycle menstruel.
De nombreuses femmes mettent parfois de côté leurs bonnes habitudes alimentaires et se livrent à des fringales de glucides, de graisses et de sucres. Toujours à peu près au même moment: peu de temps après l'ovulation. C'est scientifiquement prouvé que c'est lié au cycle menstruel.
Les menstruations, par définition, s’accompagnent d’un flux—l’élimination cyclique de la muqueuse utérine. Tout comme l’indiquent les emballages des protections hygiéniques, votre flux peut être léger, abondant ou « normal ». Mais ce qui est normal varie d’une personne à l’autre.