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Règles abondantes et ménorragie

Loin d’être agréables—c’est ainsi que la plupart des femmes décriraient leurs règles—alors que la menstruation est un processus tout à fait normal, naturel et en principe régulier. Cependant, la ménorragie se distingue par des saignements anormalement abondants, souvent accompagnés de crampes sévères.

Équilibre de la santé menstruelle : règles abondantes et ménorragie.

La ménorragie ne rend pas seulement vos activités quotidiennes plus difficiles et peut vous empêcher de dormir profondément la nuit, elle représente aussi un réel problème de santé, car une perte de sang excessive contribue à l’anémie. Si vous soupçonnez que votre flux menstruel est plus abondant qu’il ne devrait, parlez-en à votre médecin pour en déterminer la cause.

Le volume de mes pertes menstruelles est-il normal ?

En moyenne, une femme perd entre 30 et 40 ml de sang durant ses règles, parfois même jusqu’à 60 ml—soit entre deux et quatre cuillères à soupe. Beaucoup de femmes qui ressentent un flux très abondant ne dépassent pourtant pas 80 ml de pertes.

Il existe une grande variabilité du « normal » d’un corps à l’autre, et le volume de sang perdu peut changer d’un cycle à l’autre. Si vous suspectez un problème, prenez le temps de comprendre ce qui se passe.


Même si vous saignez un peu plus ou un peu moins que la « moyenne », il est probable que votre perte mensuelle soit normale pour vous.

Comment mesurer le flux de mes règles ?

Pour savoir si votre perte sanguine se situe dans la moyenne, il est possible d’en effectuer la mesure. Ce n’est pas une tâche simple, mais avec de l’engagement, c’est tout à fait faisable.

Avec une coupe menstruelle

L’une des méthodes les plus simples pour mesurer le volume de sang menstruel est d’utiliser une coupe menstruelle—selon le modèle, la coupe recueille entre 30 et 60 ml. Certaines coupes possèdent même des graduations pour faciliter la mesure.

À chaque fois que vous videz la coupe, notez le volume avant de rincer. Une fois le cycle terminé, additionnez vos relevés pour connaître le total de sang perdu ce mois-ci.


Dans la plupart des cas, tissus, mucus, fragments de muqueuse utérine et caillots augmentent le volume du liquide menstruel—c’est pourquoi il est difficile de mesurer précisément.

En comptant les tampons

Vous pouvez aussi estimer vos pertes en comptant les tampons utilisés. En général, un tampon « normal » absorbe 5 ml de liquide alors qu’un tampon « super » peut en recueillir jusqu'à 10 ml. Pour absorber 60 ml de sang, il vous faudrait 12 tampons « normaux » ou 6 « super ».

En notant le nombre de serviettes

Une estimation encore plus simple consiste à suivre le nombre de serviettes hygiéniques utilisées. Si vous devez les changer toutes les deux heures, vos règles sont probablement « moyennes ». Là aussi, une serviette normale absorbe environ 5 ml, tandis qu’une serviette « super » en recueille jusqu’à 10 ml.

Quand considère-t-on un saignement comme abondant ?

Selon de nombreuses sources, des règles sont considérées comme « abondantes » quand la perte dépasse 60 ml de sang et que les menstruations durent plus de 7 jours. Certaines sources estiment qu’une perte allant jusqu’à 80 ml reste dans la norme.

On parle de ménorragie lorsqu’il y a un saignement anormalement abondant ou prolongé à chaque cycle régulier. Même si les saignements excessifs pendant les règles ne sont pas rares, seules quelques femmes présentent des pertes assez importantes pour être définies comme une ménorragie. La ménorragie perturbe considérablement la vie quotidienne en raison de la perte excessive de sang et de crampes sévères.

Consultez votre médecin si :

  • vous changez de tampon ou de serviette chaque heure, ou plus souvent, plusieurs heures d’affilée
  • vos règles durent plus d’une semaine
  • vous utilisez une double protection—tampon plus serviette—afin d’éviter les fuites (ou que vous trouvez des solutions alternatives, comme mettre une couche)
  • vous observez des caillots plus gros que votre ongle dans vos pertes
  • vous devez limiter ou interrompre vos activités à cause de vos règles (par exemple, quitter l’école/le travail pour vous changer ou vous lever plusieurs fois la nuit pour changer de serviette)
  • vous souffrez de fatigue, de souffle court, ou d’autres signes d’anémie (lorsque vous manquez de globules rouges sains pour transporter l’oxygène nécessaire à vos tissus corporels)

La plupart du temps, votre médecin pourra identifier la cause de vos pertes importantes. Divers examens sont possibles pour en déterminer l’origine et vous proposer un traitement efficace.

Décrypter les causes de la ménorragie : facteurs fréquents explorés


Les causes fréquentes de la ménorragie incluent :

  • Fibromes ou polypes utérins. Ce sont des tumeurs bénignes apparaissant durant les années de fertilité. Les fibromes utérins peuvent entraîner des règles abondantes, prolongées, voire des saignements intermenstruels.
  • Déséquilibre hormonal. L’équilibre entre œstrogènes et progestérone régule normalement l’épaississement puis la desquamation de l’endomètre. En cas de déséquilibre hormonal, l’endomètre peut s’épaissir excessivement puis être éliminé sous forme de règles abondantes.

Plusieurs conditions peuvent provoquer un déséquilibre hormonal, dont le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), l’obésité, la résistance à l’insuline et les problèmes thyroïdiens.

  • Dysfonctionnement ovarien. Lorsque l’ovulation n’a pas lieu durant le cycle, la production de progestérone est insuffisante. Cela peut conduire à un déséquilibre hormonal et provoquer une ménorragie.
  • Adénomyose. Lorsque des glandes de l’endomètre s’infiltrent dans le muscle utérin. Ce trouble cause fréquemment des saignements abondants et des règles douloureuses.
  • Stérilet (DIU) au cuivre. La ménorragie est un effet secondaire rare mais reconnu du stérilet non hormonal (au cuivre). Si ce type de contraception ne vous convient pas, d’autres méthodes existent.

D’autres causes possibles de saignements menstruels excessifs incluent le cancer de l’utérus, le cancer du col de l’utérus, les maladies du foie, les maladies rénales ainsi que les troubles de la coagulation tels que la maladie de von Willebrand. Certains médicaments sont également susceptibles d’augmenter l’abondance ou la durée des règles : anti-inflammatoires, anticoagulants et traitements hormonaux à base d’œstrogènes ou de progestatifs.

Que la cause soit bénigne ou sérieuse, soyez proactive dans votre démarche pour établir un diagnostic et aller mieux rapidement.

Des complications sont possibles…

Si des règles abondantes ou prolongées restent ignorées, elles peuvent entraîner d’autres soucis, le plus fréquent étant l’anémie liée à la perte de sang. La ménorragie peut provoquer une anémie sévère, c'est-à-dire une carence en hémoglobine. Les globules rouges contiennent l’hémoglobine, protéine pigmentée qui transporte l’oxygène dans tout l’organisme. Lorsqu’elle manque, le corps puise dans ses réserves de fer pour fabriquer de nouveaux globules rouges, ce qui épuise d’autant plus les stocks de fer. La ménorragie cause une perte excessive de sang, réduisant le nombre de globules rouges en circulation et entraînant à la fois anémie et carence en fer.

Fatigue, faiblesse et pâleur sont autant de signes d’une possible anémie.


Les femmes ayant des règles normales peuvent aussi être carencées pour d’autres raisons. Soyez attentive aux signes afin de gérer le problème avant qu’il ne s’aggrave.

Comment diagnostique-t-on la ménorragie ?

Pour établir un diagnostic, votre médecin vous posera des questions sur vos antécédents médicaux et vos cycles :

  • Quel âge aviez-vous à vos premières règles ?
  • Quelle est la durée de votre cycle menstruel ?
  • Combien de jours vos règles durent-elles généralement ?
  • Parmi ces jours, combien sont très abondants ?
  • Quel est l’impact de vos règles sur votre qualité de vie ?

Votre médecin peut aussi s’enquérir des cas familiaux—d’autres femmes de votre famille ont-elles souffert de règles abondantes ?

Pour préparer votre rendez-vous, suivez vos cycles avec notre application, ou notez simplement les dates et la quantité de flux (par exemple en comptant les protections utilisées).


Fournir à votre médecin des informations précises sur vos règles accélérera le diagnostic.

Un examen clinique et des analyses médicales peuvent compléter l’investigation. Une prise de sang permet de rechercher une carence en fer ou une anémie ; un frottis cervical analyse des cellules du col de l’utérus pour détecter infection, inflammation ou signes de cancer ; une échographie, grâce aux ultrasons, visualise les structures internes et met en évidence des kystes ou anomalies ; enfin, une biopsie de l’endomètre (prélèvement de tissu utérin) examine les cellules au microscope.

Avant de poser le diagnostic de ménorragie, d’autres causes doivent être écartées.

Comment traite-t-on la ménorragie ?

Le traitement dépend de la cause et de la gravité de l’hémorragie. D’autres facteurs sont pris en compte : âge, antécédents, état général, tolérance aux médicaments et interventions.

Prenez le temps d’échanger avec votre médecin. Certaines femmes souhaitent uniquement diminuer leurs pertes, d’autres préfèrent y mettre un terme ; pour certaines, la connaissance du cycle est importante, pour d’autres, la préservation de la fertilité prime. Une fois les options discutées, vous pourrez choisir ensemble la meilleure stratégie pour vous.

Les traitements médicamenteux les plus couramment proposés pour la ménorragie sont :

  • Antalgiques pour soulager la douleur et les crampes
  • Suppléments de fer pour reconstituer les globules rouges si l’anémie est présente
  • Contraception hormonale (pilule ou DIU) ou traitement hormonal afin de réguler les cycles et réduire le saignement

Parfois, une technique chirurgicale s’avère préférable :

Dilatation et curetage—le gynécologue enlève la couche superficielle de l’endomètre pour réduire les pertes ; l’intervention peut nécessiter un renouvellement.

Hystéroscopie opératoire—grâce à un outil spécifique, le praticien visualise l’intérieur de l’utérus pour retirer polypes et fibromes, corriger les anomalies, ou réduire la muqueuse afin de maîtriser le flux.

Ablation ou résection de l’endomètre—deux techniques permettant d’ôter, en partie ou en totalité, la muqueuse utérine afin de maîtriser les saignements. Certaines patientes n’auront plus leurs règles, d’autres auront des flux nettement diminués. La fertilité est toujours perdue après ces interventions, bien que l’utérus reste intact.

Hystérectomie

Il s’agit d’une opération chirurgicale importante, nécessitant une hospitalisation, durant laquelle on retire l’utérus en entier. Après une hystérectomie, la femme ne peut plus être enceinte, ni avoir de règles.

Des règles abondantes ne doivent pas être une fatalité qui vous gêne tout au long de vos années fertiles. Si vous souffrez de saignements excessifs, de nombreuses solutions existent : n’hésitez pas à solliciter votre médecin pour retrouver une meilleure qualité de vie.

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https://www.healthline.com/health/how-much-blood-do-you-lose-on-your-period
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3734607/
https://www.cdc.gov/ncbddd/blooddisorders/women/menorrhagia.html
https://www.santeweb.ch/Sujets_Prioritaires/Menstruation/Regles_abondantes/
https://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/anemia/symptoms-causes/syc-20351360
https://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/menorrhagia/symptoms-causes/syc-20352829
https://www.medicalnewstoday.com/articles/295202
https://www.webmd.com/women/heavy-period-causes-treatments#1
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