Nouveau ! Connectez-vous pour gérer votre compte, consulter vos enregistrements, télécharger des rapports (PDF/CSV) et voir vos sauvegardes. Connectez-vous ici !
Partager cet article :

Dépression post-partum

Nous portons souvent beaucoup d’attention aux femmes enceintes et à leurs besoins, mais une fois l’enfant né, l’attention se déplace vers le nouveau-né. La maman consacre toute son énergie à son bébé et, dans de nombreux cas, néglige ses propres besoins. Une jeune mère traverse souvent des transformations physiologiques et psychologiques bouleversantes dans sa vie et dans son corps. Elle a besoin du soutien de ses proches pour retrouver son équilibre.

Tisser le soutien autour de la dépression post-partum.

L’accouchement est un parcours extraordinaire pour chaque mère. C’est le début d’un nouveau chapitre où tout change. La grossesse et la naissance sont éprouvantes physiquement et émotionnellement, et ce n’est que le début. La vie est désormais bouleversée pour de bon et s’organise autour d’un nouvel être 24 heures sur 24. Même avec la préparation la plus rigoureuse et l’accouchement le plus magique, les défis sont inévitables. L’un d’eux, trop souvent ignoré, est la dépression post-partum.

Qu’est-ce que la dépression post-partum ?

La dépression post-partum ou dépression périnatale désigne un état dépressif que de nombreuses femmes vivent après l’accouchement. Elle est beaucoup plus fréquente qu’on ne le pense, touchant au moins une mère sur neuf. Cependant, comme certaines femmes hésitent à avouer qu’elles ressentent de la tristesse plutôt que de la joie après la naissance, le pourcentage réel peut être bien plus élevé.

Il est normal d’avoir le « baby blues » pendant quelques semaines après la naissance. Après tout, l’être humain que vous avez porté neuf mois est maintenant dans le monde. Votre corps subit des bouleversements hormonaux intenses qui impactent votre humeur et votre physiologie. Toutefois, si des sentiments de tristesse, de vide, et des difficultés de concentration persistent au-delà de quelques semaines, il se peut que vous souffriez de dépression post-partum.

Il s’agit d’une véritable maladie qui demande l’attention d’une spécialiste, sous peine de compromettre la capacité de la mère à accomplir ses tâches quotidiennes et de mettre en péril la sécurité de la mère et du bébé. Un nouveau-né nécessite énormément de soins et d’attention dans les mois et années à venir, et la maman mérite aussi aide et compassion. Si vous ou une proche venez d’avoir un enfant, tendez la main et échangez avec les personnes qui se préoccupent des défis que vous traversez.


WomanLog

Calendrier des règles

Avec l'appli WomanLog, vous pouvez suivre votre cycle menstruel. Téléchargez WomanLog maintenant!
Avec l'appli WomanLog, vous pouvez suivre votre cycle menstruel.

Pourquoi la dépression post-partum survient-elle ?

Même si d’autres facteurs peuvent entrer en jeu, les changements hormonaux sont la cause principale de la dépression post-partum. Pendant la grossesse, les niveaux d’œstrogènes et de progestérone atteignent leur maximum, mais ils chutent brutalement juste après l’accouchement pour retrouver rapidement leur niveau d’avant grossesse. Les hormones régulent de nombreuses fonctions vitales, il n’est donc pas surprenant qu’une maman privée de sommeil, tiraillée entre les soins à donner à son bébé et les bouleversements physiques incontrôlables, vive des variations de l’humeur et une dépression.

Les hormones sexuelles féminines sont directement liées aux « hormones du bonheur » appelées endorphines. Lorsque les taux de progestérone et d’œstrogènes chutent, les endorphines aussi. D’autres facteurs physiologiques peuvent contribuer à la dépression post-partum : la grande fatigue post-accouchement, la douleur et la récupération post-partum, l’épuisement lié aux soins du bébé, l’acceptation de la perte d’autonomie et des changements du corps.

Cependant, les changements physiques ne sont qu’une partie du problème.


La dépression post-partum est aussi liée à la pression sociale subie par les nouvelles mères.

On leur demande de s’attacher au bébé, d’en prendre soin, et d’être la mère idéale. Or, cela devient vite impossible à tenir, car nul n’est préparé à un tel bouleversement de vie sans faire d’erreur (En savoir plus en lisant les mythes autour de la grossesse). L’insécurité financière et d’autres responsabilités nouvelles compliquent également la situation.

Signes de la dépression post-partum

On peut ne pas réaliser qu’une proche souffre de dépression post-partum; il arrive même de ne pas le réaliser pour soi-même. On attribue facilement la tristesse et l’épuisement à la fatigue ou au manque de sommeil. Beaucoup de mamans cachent leurs sentiments et leurs regrets, car il est socialement mal vu de ne pas être heureuse avec son bébé. Voici quelques signes évocateurs :

  • Le baby blues persiste au-delà de quelques semaines
  • Sentiments de vide, tristesse, crises de larmes
  • Irritabilité, sensation d’être dépassée
  • Difficulté à créer du lien avec le bébé
  • Pensées de se faire du mal ou de faire du mal à son bébé
  • Manque de motivation à accomplir les tâches du quotidien, désintérêt pour les soins à l’enfant
  • Hypersomnie ou insomnie
  • Troubles de l’appétit : manger trop ou pas assez
  • Culpabilité et honte maternelle

Sensibilisation au risque d’ignorer la dépression post-partum


Le risque d’ignorer la dépression post-partum

Sans prise en charge, la dépression post-partum risque d’évoluer en dépression sévère. Il est important d’être attentive aux signaux d’alerte et de demander de l’aide avant que la honte et la souffrance n’aient le temps de s’installer. De nombreuses femmes cachent leurs difficultés pour ne pas laisser voir combien il leur est difficile de faire face à leur nouvelle vie de mère. Parfois, les proches délaissent la jeune maman, sans le vouloir, car elle n’interagit plus comme avant. Cela représente souvent un nouveau choc imprévu. Aussi pénibles soient-ils, ces ressentis sont normaux : il est inutile de prétendre que devenir parent est ou doit être facile.


Si la mère n’est pas heureuse, son bébé en souffre aussi. Les mamans vivant une dépression post-partum ont tendance à se replier sur elles-mêmes ou à manquer de régularité dans les soins apportés à leur enfant. Les tout-petits construisent très tôt leurs schémas d’attachement en fonction de la manière dont leurs besoins sont entendus.

Si la dépression persiste, l’enfant peut développer un profil d’attachement anxieux, un retard dans son développement ou devenir passif. Ces difficultés précoces peuvent entraîner plus tard des troubles du comportement ou de la santé mentale, que l’on reproche généralement à la mère. Pourtant, elle ne peut donner à son enfant plus qu’elle n’a de ressources pour elle-même.

Comment faciliter la transition pour les nouvelles mères

Si l’on doit encourager les mamans à s’ouvrir à leur entourage, il existe aussi des manières, au niveau de la société, d’apporter un soutien réel aux jeunes mères.

Faciliter l’accès aux ressources pour les mères

La société accorde attention et ressources aux femmes enceintes, puis aux bébés une fois nés, mais peu de choses préparent la maman à ce qui l’attend : une responsabilité 24 h/24 accrue par les nuits sans sommeil, l’éloignement des amis qui n’ont pas d’enfant, la pression familiale et sociale à agir d’une certaine façon alors qu’elle n’est pas forcément d’accord, sans parler des épreuves de la dépression post-partum.

Les médecins généralistes et les professionnelles de santé doivent mieux informer sur les changements corporels et de vie que vivent les nouvelles mères. Lorsqu’une femme sait à quoi s’attendre et ne se sent pas isolée, elle comprend mieux ses capacités, ses limites et peut demander de l’aide. La honte et la négligence amènent trop de femmes à souffrir en silence en pensant qu’elles auraient dû savoir comment faire.

Normaliser les sentiments négatifs après l’accouchement

Porter la vie n’est pas une mission facile, mais ce n’est rien à côté de la responsabilité de prendre soin d’un bébé, de le protéger des dangers, de l’aider à grandir, à relever les défis, veiller à son éducation, à son épanouissement… et surtout à ce qu’il se sente aimé, en sécurité, et relié aux autres. Être parent, c’est une aventure à vie, pour laquelle personne n’est jamais totalement préparée. Se sentir perdue, dépassée, triste, voire coupable pour tout ce qu’on ignore ou qu’on aurait pu mieux faire en apprenant à devenir parent est banal. Il faut normaliser ces expériences, qui font partie du chemin de la parentalité. Les comprendre permettra aux femmes de ne plus avoir honte de ce que toutes vivent. Être parent, c’est fait de ruptures et de réparations, comme toute relation profonde.

Arrêter de mettre la pression aux femmes pour devenir mères

L’idée qu’une femme n’est accomplie qu’en devenant mère existe encore. Beaucoup subissent des pressions pour avoir un enfant sans avoir eu le temps de s’interroger sur ce qu’elles souhaitent vraiment, ce qui peut mener au regret ou à la négligence. Réfléchissez sincèrement à ce qu’implique mettre un nouvel être au monde. Être parent, ce ne sont pas que les moments attendrissants vus sur les réseaux sociaux, c’est aussi le quotidien parfois pénible, la succession de défis imprévus, les problèmes liés à l’éducation reçue, le fait de mettre quelqu’un d’autre au centre de ses priorités—et d’apprendre à aimer une personne parfois très différente de soi. Avez-vous les ressources pour subvenir aux besoins d’un bébé ? Êtes-vous prête, même si l’on ne l’est jamais vraiment ? Avez-vous un entourage solide pour vous soutenir dans cette aventure ? Gardez en tête que celles et ceux qui vous poussent à être mère ne vous aideront pas à prendre soin de votre enfant.

En savoir plus : Ai-je envie d’un bébé ?

Devenir mère est un bonheur pour beaucoup, mais c’est un défi même quand l’enfant est désiré. Il n’y a aucune honte à trouver difficile de s’occuper d’un nouveau-né, personne ne fournit le mode d’emploi ni un plan détaillé de ce qui va arriver. Les sentiments de tristesse, d’incertitude ou de culpabilité sont normaux : en gardant le silence sur ces vécus, nous alimentons la pression sociale qui pèse sur les nouvelles mères. La dépression post-partum n’est pas une affaire « d’hormones », c’est une maladie sérieuse dont on peut sortir grâce à l’amour, au soutien et à l’accompagnement médical.

Vous pouvez suivre votre cycle menstruel grâce à WomanLog. Téléchargez WomanLog maintenant :

Télécharger sur l’App Store

Disponible sur Google Play

Partager cet article :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2724170/
https://www.womenshealth.gov/mental-health/mental-health-conditions/postpartum-depression
https://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/postpartum-depression/symptoms-causes/syc-20376617
https://www.cdc.gov/mmwr/volumes/66/wr/mm6606a1.htm
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2724170/
Advertisement


Nous avons toutes entendu dire qu'il faut tout un village pour élever un enfant, et donner la vie ne devrait pas non plus être une expérience solitaire. Les femmes se soutiennent physiquement et émotionnellement depuis toujours lorsqu'elles se préparent à accoucher, traversent le processus de la naissance et accueillent leurs enfants dans le monde. Aujourd'hui, ce rôle est généralement confié aux sages-femmes et aux doulas.
Vous vous demandez « Que puis-je manger pendant la grossesse ? » et « Quels aliments dois-je éviter enceinte ? ». Vous êtes au bon endroit. Dans cet article, vous découvrirez les recommandations nutritionnelles pour les femmes enceintes, les aliments à bannir et les nutriments essentiels à intégrer dans votre alimentation.
Si vous commencez à envisager de fonder une famille plus tard dans la vie, vous avez probablement entendu parler du terme « grossesse gériatrique ». Utilisé autrefois pour désigner la maternité avancée, ce terme a effrayé de nombreuses personnes pendant des années. Mais concevoir après 35 ans est-il vraiment aussi risqué qu’on le pense ? Découvrez ce qu'implique la grossesse après 35 ans, ses risques, ses bénéfices et les moyens d’avoir une grossesse en bonne santé.